Les quatre bataillons se mirent ni  ériger, conformément aux nouveaux plans, quatre forteresses en terre battue, sur quatre positions stratégiques approuvées par Mirmidona. Les trois anciens généraux furent incapables de se faire obéir par leurs chenilles-soldats. Elles se trouvaient les unes plus intelligentes et plus inventives que les autres et se chamaillaient sans cesse pour imposer leurs propres plans. Leurs forteresses étaient imposantes, avec des formes tarabiscotées mais dépourvues de tunnels.

Par contre, les chenilles de Bond-sur-Fleur exécutaient aveuglement les ordres de leur général, ramassaient la terre et la tassaient fermement avec leurs nombreuses pattes. Elles construisirent une forteresse plus petite et labyrinthique, haute de quelques pieds et consolidée avec de l’écorce d’arbre.
Lors de l’attaque des sauterelles, les quatre détachements prirent position dans leurs forteresses et se mirent ni  lancer des flèches et ni  charger les canons avec des pommes pourries. Les forteresses des trois généraux avaient des murs sans créneaux et les chenilles-soldats ne pouvaient tirer ni  l’arc qu’en s’exposant dangereusement.

 Deux des forteresses s’écroulèrent sur leurs défenseurs et leurs attaquants. Bond-sur-Fleur sauva cependant la bataille. Grâce ni  ses positions, il parvint ni  envoyer ses flèches sur les envahisseurs des trois autres forteresses, abattant la plupart d’entre eux et repoussant ainsi l’attaque.

Mirmidona avait tout suivi : la formation du bataillon de Bond-sur-Fleur, la construction des forteresses et la bataille. Elle pensa punir comme il se devait les trois généraux et ordonna que l’on dresse l’échafaud.

En voyant la princesse descendre de son poste d’observation dans l’arbre et en entendant les coups de marteau de ceux qui montaient l’échafaud, les généraux commencèrent ni  transpirer