•  

    Ana, fille des fleurs,
    avait des cheveux longs jusqulaux pieds
    Le roi ne voulait plus rester au chaud dans son lit douillet
    Il se leva et partit à cheval, dans les champs, sous la pluie
    Dans l’espoir de trouver
    quelques fleurs égarées de pissenlit

    Il trouva quelques anémones, dans un recoin ombreux
    Et revint transi jusqulí  l’os, tout mouillé et très heureux.
    Ses ministres se réjouirent,
    ils poussèrent son fauteuil près du feu
    Et lui apportèrent sur
    un plat de la tisane chaude de sureau.

    Entre temps
    les serviteurs tressaient des mèches couleur d’or
    Et les entortillaient comme
    des tiges de vigne sur des arceaux.
    Ils discutaient au sujet des taches de rousseur sur le nez
    Certains disant qu’elles
    sont charmantes et d’autres, une calamité.

    Les yeux immenses d’Ana jetèrent des éclairs,
    elle fronça le sourcil.
    Elle s’arracha de leurs mains,
    enfila toute seule son habit de brocart,
    Puis elle se contempla dans le grand miroir – elle y vit
    Un marbre qui paraissait trop ciselé,
    qui paraissait sans vie…

    La poésie précédente Insomnie
    1
    La poésie suivante Il arrive, le Père Noël
  • ingtorrent.com
  • abouttorrent.com
  • storytorrent.com